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Direction générale opérationnelle de la Mobilité et des Voies hydrauliques
"Les Voies hydrauliques, les voies du développement durable..."
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Régulation


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Les grands systèmes fluviaux, comme la Meuse et l’Escaut, constituent des ensembles hydrauliques complexes dont la chaîne d’aménagements demande une gestion coordonnée jour après jour. L’objectif de cette gestion opérationnelle est de réguler les débits entre les différents biefs des cours d'eau et des canaux pour satisfaire au mieux l’ensemble des utilisateurs économiques, tout en garantissant des conditions écologiques satisfaisantes.

Quarante barrages au fil de l’eau ont été construits sur la Meuse, la Sambre, l'Escaut, la Dendre et la Lys. Ils sont manoeuvrés pour maintenir dans chaque bief une hauteur d’eau suffisante à une navigation sûre. Cette hauteur est appelée niveau de flottaison normale.
La position des organes de manoeuvres (vannes et hausses) est continuellement adaptée en fonction du débit : lorsque le débit augmente, l’ouvrage laisse passer plus d’eau vers le bief aval et inversement lorsque le débit diminue.
Si une centrale hydroélectrique est couplée au barrage le débit sera turbiné vers le bief aval, afin de produire de l’électricité, plutôt que d'être déversé par le barrage.

Les manœuvres effectuées sur une série de barrages installés en cascade doivent être coordonnées judicieusement sous peine de provoquer artificiellement de fortes oscillations du débit. Ces variations brutales du débit sont néfastes, tant d’un point de vue économique qu'écologique. En effet, de nombreuses infrastructures ne peuvent être pilotées efficacement que si le débit du fleuve évolue de manière progressive comme il le ferait naturellement (selon une dynamique quasi naturelle). C’est le cas par exemple des stations de captage d’eau potable ou des équipements de refroidissement des centrales de production électrique.

Les grands canaux reliant la Meuse et la Sambre à l’Escaut ne bénéficient presque pas d'apports naturels par ruissellement direct ou différé des précipitations. Ils sont alimentés via une série de stations de pompage qui prélèvent l’eau de la Sambre et la distribuent dans les différents biefs.


La circulation d’eau artificielle ainsi créée dans ces canaux assure une meilleure élimination des substances polluantes et permet, dans le cadre d’accords interrégionaux, des transferts d’eau de bassins hydrographiques plus riches (Meuse) vers des bassins plus déficitaires (Senne et Escaut), tout en produisant de l’électricité via des turbines comme à Ronquières ou Strépy.

Régulation en étiage

En période de pénurie (étiage), la gestion coordonnée des ouvrages doit veiller avant tout à une juste répartition des débits disponibles entre les cours d’eau et les canaux. Des mesures d'économie peuvent être exigées auprès de tous les utilisateurs : réduction des captages et des rejets, limitation de la navigation, …


Les réserves d’eau disponibles dans les grands barrages réservoirs (Complexe de l’Eau d'Heure, Eupen, Gileppe) sont utilisées pour soutenir le débit naturel de la Meuse et de la Sambre lorsqu’il est insuffisant. Cette utilisation des réserves doit cependant être raisonnée, les lacs de barrages ne constituent pas des ressources illimitées et doivent pouvoir assumer leurs fonctions propres : eau potable, loisirs, production d'électricité, …

Régulation en crue

Lorsque le fleuve ou la rivière aménagé entre dans une crue sévère, les barrages au fil de l'eau sont complètement abaissés ou retirés, ils n’ont plus aucune influence sur l'écoulement, et le niveau d’eau ou axe hydraulique reprend une allure naturelle. 

Si le débit continue à augmenter, cet axe hydraulique naturel s’élève de plus en plus et des débordements peuvent se produire.
En crue, les barrages réservoirs sont également mis à contribution : ils retiennent une partie du débit en excès et jouent un rôle d’écrêtage des crues. La coordination consiste dans ce cas à écrêter au bon moment et à ne libérer les volumes retenus que lorsque les débits dans les cours d’eau sont à nouveau en baisse, ceci bien entendu dans les limites de sécurité du barrage.


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